Apprendre et/ou corriger un geste technique & imagerie mentale. Voilà un thème bien vaste et riche en contenus. Dans le golf, le tennis, le football, le rugby, le running, la natation (synchronisée ou pas) et j’en passe. Effectivement, dans tous les sports le geste sportif – le mouvement – doit être millimétré, ajusté et ajustable.
Beaucoup de sportifs apprennent un geste au début de leur pratique. Puis en progressant ils ont du mal à modifier ce geste « débutant », cette foulée, ce swing, ce revers, ce tir. Avec votre coach mental, vous pourrez mettre en place des techniques d’imagerie mentale pour modifier/améliorer un geste sportif.
L’imagerie mental
L’imagerie mentale est une technique qui a grandement fait ses preuves et qui est soutenue par de nombreuses études scientifiques. Nous en aborderons certaines ici.
Pourquoi imaginer, se remémorer, visualiser un mouvement permet-il la performance ?
Il est faux de dire que le cerveau ne fait pas la différence entre un mouvement imaginé/simulé et un mouvement effectif.
Or, imaginer un mouvement et le réaliser physiquement vont activer des régions communes du système nerveux (réf. images du bas), nous y trouverons les réseaux de :
– la préparation du mouvement,
– l’exécution du mouvement,
– du contrôle du mouvement.
Comme l’indique l’étude de Hanakawa et al. (2008) ci-contre.
La superposition n’est pas parfaite, mais reste importante. Nous parlons d’équivalences fonctionnelles ou neuro-fonctionnelles entre réaliser et imaginer un mouvement.
C’est pour cette raison que le travail mental va être particulièrement efficace. Il y a évidemment des manières de pratiquer la visualisation et l’imagerie mentale, des règles à respecter et des manières précises de faire. Apprendre à dompter son imagination, créer des images nettes et claires pour favoriser l’apprentissage.
Effectivement, l’imagerie mentale va permettre en activant les zones du contrôle du mouvement de corriger une geste particulier. Il arrive bien souvent d’avoir l’impression de faire un geste correctement et de se faire reprendre par l’entraineur. Comme par exemple la position de la tête en natation, la foulée en course à pied, la position du regard, les bras ou les hanches dans le golf, etc.
Quelques exemples d’applications
CrossFit
L’imagerie mentale et la visualisation au service du geste, du mouvement à effectuer. En haltero par exemple, prendre quelques secondes avant d’exécuter pour visualiser le mouvement du DÉBUT à la FIN, en temps réel d’exécution.
Cela pré-active les zones cérébrales du contrôle du mouvement avant l’exécution
= cerveau s’entraine à le faire
= exécution réelle facilitée car le trajet a déjà été effectué par le cerveau en amont.
Golf
Utilisez la visualisation pour optimiser votre swing, travailler sur les effets à donner à la balle, sur les trajectoires.
« Notre énergie va là où est notre attention »
L’imagerie est un moyen efficace d’orienter son attention là où elle est vraiment importante : le geste. Et non les autres golfeurs qui attendent derrières, ni le coup précédent.
Ski
L’imagerie mentale avant une descente permet la pré-activation des muscles pour obtenir plus de justesse pendant la course ou l’entrainement. Bien prendre soin DANS la visualisation d’intégrer les éléments environnementaux (qualité de la neige, nombre de passages avant, visibilité).
Longue distance
Triathlon (IronMan/Half IM) – Ultra trail – Marathon/Semi – Eau libre – Cyclisme
Imagerie mental pour découper les parcours, visualiser les moments clefs pour réduire au maximum l’incertitude (prenant en compte l’environnement toujours et encore).
Optimisation des transitions, des ravitaillements. La visualisation va vous permettre de gagner de précieuses secondes/minutes pendant une course ou un entrainement. Elle vous permet d’anticiper pour qu’à l’instant T votre charge mentale soit la plus légère possible.
L’imagerie mentale est également utilisée dans les protocoles de ré-athlétisation.
comme par exemple suit à une intervention des ligaments croisés. Elle permet avec le coach mental, le kinésithérapeute (et le staff soignant) de continuer de faire travailler les processus mentaux liés à l’activité (ski, football, rugby, etc.). Et ainsi de revenir plus rapidement, dans la mesure où votre cerveau aura continuer de stimuler les zones responsables du mouvement (préparation, contrôle, exécution).
N’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de page pour faire part de vos questions/expériences dans ce domaine, j’y répondrai avec plaisir.